Son sketch sur le viol présumé du jeune homme par des policiers à Aulnay-sous-Bois avait suscité une vive polémique.
Le CSA a annoncé, lundi 31 juillet, avoir adressé une mise en demeure à Europe 1, pour avoir diffusé en février une chronique de Nicolas Canteloup sur l’affaire Théo L., reprochant à l’imitateur d’avoir « tourné en dérision le viol dont aurait été victime » le jeune homme lors d’une interpellation.
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Dans sa « revue de presque » du 8 février, l’humoriste avait parodié l’ex-président François Hollande, qui s’était rendu au chevet de Théo L., lui faisant notamment dire : « J’ai rendu possible le mariage gay », et « si Théo, après réflexion, se découvre des sentiments pour le policier qui a introduit la matraque, ils pourront grâce à moi s’épouser ».
« Atteinte à la dignité »
Saisi à propos de cette chronique, le Conseil supérieur de l’audiovisuel « a considéré que le fait de moquer la victime nommément désignée d’un viol présumé, gravement blessée à cette occasion et toujours hospitalisée au moment de la diffusion de la séquence, traduisait une complaisance dans l’évocation de la souffrance humaine constitutive d’une atteinte à la dignité de la personne humaine », selon sa décision mise en ligne ce lundi."
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Reflexion
Qu'en pensez-vous ?
L'humour noir est-il une atteinte à la dignité humaine ?
Comment définir la dignité humaine ?
Une autorité administrative indépendante est-elle légitime pour venir limiter la liberté d'expression et juger ce qui relève ou non de la dignité humaine ?
Dans cette logique, pourquoi existe-t-il une telle autorité pour les contenus audiovisuels et pas pour les contenus de la presse écrite ?
N'est-ce pas aux auditeurs de juger le programme en l'écoutant ou en ne l'écoutant?
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Source : Le Monde