Calais : l’agresseur présumé d’une policière relâché faute de traducteur

Calais : l’agresseur présumé d’une policière relâché faute de traducteur

Une policière a été violemment frappée samedi soir. L’auteur présumé de ces coups a été remis en liberté faute de traducteur.

Samedi vers 19 h 45, trois policiers en patrouille au Beau-Marais aperçoivent quatre migrants coupant la bâche d’un poids lourd sur le parking du magasin Carrefour dans le quartier de Beau-Marais. Ils sont alors pris à partie par une quinzaine de migrants. Pendant cet échange, une policière aurait été violemment frappée par l’un d’entre eux. La policière s’est vue prescrire six jours d’ITT. Les deux autres policiers ont été légèrement blessés.

Pas de traduction possible.

L'agresseur présumé aurait été interpellé dans la foulée samedi soir par une unité de la bac qui disposait d'une description précise. Mais en garde à vue, le jeune homme se serait murer dans le silence, faisant comprendre qu'il ne parlait que le konso, un dialecte éthiopien connu par aucun des traducteurs habilités au tribunal de Boulogne-sur-Mer et seulement parlé par quelque 300 personnes en Ethiopie. Or le code de procédure pénal exige que l'on signifie ses droits à toute personne arrêtée. Le migrant aurait donc été relâché, malgré une vidéo de la scène.

Parmi les personnes arrêtées, deux seront quand même jugées en comparution immédiate dans les prochains jours. Pour Ludovic Hochart du syndicat UNSA, il s’agit d’une «  situation scandaleuse  ».

Reste que de son côté, le parquet de Boulogne-sur-Mer rappelle que «  le code de procédure pénale n’autorise pas à juger une personne avec une langue qu’elle ne comprend pas. On ne peut pas contourner la loi  ».

Source : La Voix du Nord ; MSN

Réflexion :

Qu'en pensez-vous ? 

Comprenez-vous que l'agresseur présumé ne soit pas jugé faute de traducteur ? 

 

Laisser un commentaire

X