« Il est nécessaire d’apprendre à vivre avec le virus, et plus généralement avec la mort, plutôt qu’à rêver de son impossible disparition » – entretien de Thibault Mercier

« Il est nécessaire d’apprendre à vivre avec le virus, et plus généralement avec la mort, plutôt qu’à rêver de son impossible disparition » – entretien de Thibault Mercier

Retrouvez l'intégralité de l'entretien du président du Cercle Droit & Liberté pour Imper'media sur leur site internet

’imper.- Quelles sont les libertés qui sont mises à mal, depuis bientôt un an, par les restrictions sanitaires liées à l’épidémie de covid-19 ? 
Thibault Mercier.- C’est malheureusement une liste à la Prévert qu’il s’agit d’établir : liberté d’aller et venir, de culte, du commerce et de l’industrie, d’information, d’expression, etc. Pour autant ces libertés ne sont pas intouchables et certaines sont parfois, sinon contradictoires, au moins divergentes. C’est d’ailleurs le travail du juriste de pouvoir les mettre en balance et de faire en sorte que les atteintes qui leur sont portées soient proportionnées à la nécessité et au but recherché. Le souci dans cette crise est que toutes nos libertés, certaines arrachées durement au long de notre histoire ont été quasiment anéanties sous couvert de principe de précaution et d’un droit à la vie dévoyé et devenu quasiment tyrannique. Rappelons tout de même que l’immense majorité des personnes touchées par la Covid19 guérissent.

La semaine passée, Emmanuel Macron évoquait un possible assouplissement des mesures sanitaires, voire une sortie du couvre-feu. Pourtant Olivier Véran affirmait en conférence de presse que l’heure n’était pas au relâchement. Que pensez-vous de la communication vacillante du gouvernement ? 
Beaucoup a déjà été dit sur le fiasco de la communication gouvernementale ces derniers mois notamment sur les annonces contradictoires relatives à l’utilité des masques ou encore à la dangerosité du virus en février 2020. Doit-on y voir de l’amateurisme ou du cynisme ? Peut-être un peu des deux. Je déplore en tout cas le fait que l’exécutif utilise la communication pour tester l’opinion. Je pense notamment aux nombreuses « fuites » dans la presse quelques jours avant que soient prises de nouvelles restrictions. En fonction des retours, nous avons vu que le gouvernement avait su, parfois utilement, modérer la dureté des mesures initialement envisagées et endosser le beau rôle. Il en ressort une perte de confiance voire une défiance des citoyens envers le politique et la presse.

Laisser un commentaire

X