Le CESE vote pour la légalisation de l’euthanasie en France

Le CESE vote pour la légalisation de l’euthanasie en France

Bioéthique. Mardi 10 avril, le Conseil économique social et environnemental (Cese) s’est prononcé dans un texte en faveur de la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté.

 Il est surnommé la «troisième assemblée de la République». Mardi 10 avril, le Conseil économique, social et environnemental (Cese) a adopté un texte intitulé  Fin de vie: la France à l'heure des choix», au moment où ont lieu les états généraux de la bioéthique, lancés en janvier dernier. A hauteur de 107 voix pour, 18 contre et 44 abstentions, il se prononce clairement en faveur de la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté, prétextant les limites de la loi pour soulager des douleurs «incontrôlables».

Une «sédation profonde explicitement létale»

Le Conseil s’était auto-saisie à la suite d’une pétition de 200 000 signatures demandant la légalisation d’une aide active à mourir. Étrangement, il avait jugé irrecevable celle demandant son avis à propos de la loi sur le mariage homosexuel en février 2013, alors qu’elle avait été signée par 700 000 personnes… Le Cese a visiblement des sujets de prédilection.

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Trois conditions

Cette légalisation serait selon le texte une façon d’«élargir le champ des possibles» en ce qui concerne les «derniers soins»«dans le cas où les soins palliatifs n’apportent pas de réponse satisfaisante». Le Cese prend l’exemple récent des «cas judiciarisés et médiatisés» - Vincent Lambert et Anne Bert - et explique qu’ils démontrent les limites de la loi pour soulager des douleurs «incontrôlables».

Dans cette proposition détaillée, des conditions sont posées pour bénéficier de ce qui appelé un «nouveau droit» : la personne demandant l’euthanasie devrait être majeure, en capacité de justifier d’une «souffrance physique ou psychique inapaisable» ainsi que d’une «affection incurable en phase avancée, voire terminale». Le rapport préconise également que le médecin, aussi bien que le patient (l’acte s’assimilerait alors au suicide assisté), pourrait administrer le produit, le médecin pouvant faire valoir une clause de conscience pour refuser l’injection. Une «instance de contrôle» serait créée afin de transmettre les possibles cas litigieux à la justice.

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Source : Valeurs Actuelles

Le Cercle Droit & Liberté Evry organise le 16 avril prochain à 12h00 un débat sur l'euthanasie : Information et inscription : https://www.cercledroitetliberte.fr/events/euthanasie-droit-de-mourir-permis-de-tuer/

 

Réflexion : 

Qu'en pensez-vous ?

Une société doit-elle déroger à son principe fondamental de l'interdit de tuer pour permettre le suicide des personnes qui souffrent ? 

Qu'est ce qu'une souffrance psychique ou physique inapaisable ?

La souffrance d'une personne porte-elle atteinte à sa dignité humaine ?

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